BOULOGNE-BILLANCOURT (92) 07.09.1997
Résumé
Observation du passage très lent d'un très grand objet triangulaire : manque d'information.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé PARIS (75) 1997 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 7 septembre 1997 à 01 heures 43, un témoin observe de son balcon une forme triangulaire de grande dimensions avec deux feux bleus et un vert qui avance lentement sur une trajectoire rectiligne. L'observation dure 12 secondes. Aucun bruit n'a été perçu mais le témoin a ressenti des vibrations dans le corps, et lorsqu'il a voulu prendre une photo, son appareil s'est bloqué. Un seul témoignage a été recueilli.
Le témoignage fait état de nombreuses étrangetés qui prises telles quelles ont pu conduire le GEIPAN de l'époque (SEPRA) à classer le cas comme inexpliqué.
Ce nouvel examen ne permet pas de confirmer cette classification. En effet le témoignage ne dispose pas d'une consistance suffisante, surtout en termes de fiabilité, pour valider son caractère étrange et devient de ce fait inexploitable.
Les éléments d'étrangeté (non explicables) sont forts et nombreux mais se présentent avec des différences et incohérences fortes selon leur support : le PV d'audition en gendarmerie le lendemain de l'observation, et la publication du témoin faite 3 mois plus tard et remise par ce dernier à la gendarmerie.
Le témoin est rédacteur en chef d'une revue "Etrangeté et mystères" et publie son observation dans sa propre revue. On peut noter qu'il a donc un intérêt pour sa revue à disposer de témoignages amenant du mystère. Mais nous nous plaçons d'abord au niveau des incohérences entre les deux formulations de l'observation :
- déclenchement de l'observation. Dans un cas (PV), le déclenchement est visuel, le témoin voit d'abord le triangle, le regarde aux jumelles, à l'appareil photo puis ressent les vibrations dans son corps et sur les baies vitrées. Dans l'autre (publication) l'étrange démarre par les vibrations, non des baies vitrées, mais de nombreuses plantes du balcon avec des précisions sur le synchronisme avec les vibrations dans son corps, puis il voit le triangle dans le ciel. Il est étonnant que le témoin ne sache pas exactement par quoi a démarré l'étrange comme il est étonnant que ce qui est a priori le plus étrange (les vibrations autour en absence de bruit) porte sur des éléments aussi différents (vitres, végétaux). Il est à noter que l'incohérence temporelle est déjà présente entre les deux auditions auprès des gendarmes (en gendarmerie et à domicile).
- durée: 12 secondes dans un cas et plus de 17 secondes dans l'autre où il est cité que cela a été mesuré avec un chronomètre. Pourquoi le chronomètre est cité 3 mois plus tard pour produire une information différente ?
- taille angulaire : le PAN est couvert par 3 doigts dans un cas, 4 dans l'autre.
- appareil photo: dans un cas, le témoin fait part de l’impossibilité pour l'appareil de fixer l'image et dit seulement (sans traduire aucune étrangeté) qu'il n'a pris aucun cliché. Mais 3 mois plus tard, c'est une véritable étrangeté : l'appareil refuse de prendre la photo quand il appuie sur le déclencheur, même après avoir basculé en focus manuel.
Ce sont là suffisamment d'éléments permettant de remettre en question la fiabilité d'un témoignage humain unique et sans trace de photo ou autres, alors qu'un tel niveau d'étrangeté relaté demande (méthodologie GEIPAN) un très bon niveau de fiabilité pour pouvoir caractériser l'observation comme non expliquée.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en C: témoignage non exploitable.
Le fait que le témoin produise son témoignage dans sa propre revue sur le mystère et l'étrange, qu'il y fasse état de sa conviction sur la réalité de l'étrange et sur celle du complot visant à cacher cette réalité constitue aussi un élément de plus pour remettre en cause la fiabilité (bien que les incohérences constatées soient déjà suffisantes pour conclure sur la fiabilité). En effet, le témoignage du témoin sert son activité dans sa revue et les positions et convictions portées par lui ou la revue.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé PARIS (75) 1997 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 7 septembre 1997 à 01 heures 43, un témoin observe de son balcon une forme triangulaire de grande dimensions avec deux feux bleus et un vert qui avance lentement sur une trajectoire rectiligne. L'observation dure 12 secondes. Aucun bruit n'a été perçu mais le témoin a ressenti des vibrations dans le corps, et lorsqu'il a voulu prendre une photo, son appareil s'est bloqué. Un seul témoignage a été recueilli.
Le témoignage fait état de nombreuses étrangetés qui prises telles quelles ont pu conduire le GEIPAN de l'époque (SEPRA) à classer le cas comme inexpliqué.
Ce nouvel examen ne permet pas de confirmer cette classification. En effet le témoignage ne dispose pas d'une consistance suffisante, surtout en termes de fiabilité, pour valider son caractère étrange et devient de ce fait inexploitable.
Les éléments d'étrangeté (non explicables) sont forts et nombreux mais se présentent avec des différences et incohérences fortes selon leur support : le PV d'audition en gendarmerie le lendemain de l'observation, et la publication du témoin faite 3 mois plus tard et remise par ce dernier à la gendarmerie.
Le témoin est rédacteur en chef d'une revue "Etrangeté et mystères" et publie son observation dans sa propre revue. On peut noter qu'il a donc un intérêt pour sa revue à disposer de témoignages amenant du mystère. Mais nous nous plaçons d'abord au niveau des incohérences entre les deux formulations de l'observation :
- déclenchement de l'observation. Dans un cas (PV), le déclenchement est visuel, le témoin voit d'abord le triangle, le regarde aux jumelles, à l'appareil photo puis ressent les vibrations dans son corps et sur les baies vitrées. Dans l'autre (publication) l'étrange démarre par les vibrations, non des baies vitrées, mais de nombreuses plantes du balcon avec des précisions sur le synchronisme avec les vibrations dans son corps, puis il voit le triangle dans le ciel. Il est étonnant que le témoin ne sache pas exactement par quoi a démarré l'étrange comme il est étonnant que ce qui est a priori le plus étrange (les vibrations autour en absence de bruit) porte sur des éléments aussi différents (vitres, végétaux). Il est à noter que l'incohérence temporelle est déjà présente entre les deux auditions auprès des gendarmes (en gendarmerie et à domicile).
- durée: 12 secondes dans un cas et plus de 17 secondes dans l'autre où il est cité que cela a été mesuré avec un chronomètre. Pourquoi le chronomètre est cité 3 mois plus tard pour produire une information différente ?
- taille angulaire : le PAN est couvert par 3 doigts dans un cas, 4 dans l'autre.
- appareil photo: dans un cas, le témoin fait part de l’impossibilité pour l'appareil de fixer l'image et dit seulement (sans traduire aucune étrangeté) qu'il n'a pris aucun cliché. Mais 3 mois plus tard, c'est une véritable étrangeté : l'appareil refuse de prendre la photo quand il appuie sur le déclencheur, même après avoir basculé en focus manuel.
Ce sont là suffisamment d'éléments permettant de remettre en question la fiabilité d'un témoignage humain unique et sans trace de photo ou autres, alors qu'un tel niveau d'étrangeté relaté demande (méthodologie GEIPAN) un très bon niveau de fiabilité pour pouvoir caractériser l'observation comme non expliquée.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en C: témoignage non exploitable.
Le fait que le témoin produise son témoignage dans sa propre revue sur le mystère et l'étrange, qu'il y fasse état de sa conviction sur la réalité de l'étrange et sur celle du complot visant à cacher cette réalité constitue aussi un élément de plus pour remettre en cause la fiabilité (bien que les incohérences constatées soient déjà suffisantes pour conclure sur la fiabilité). En effet, le témoignage du témoin sert son activité dans sa revue et les positions et convictions portées par lui ou la revue.