PERPIGNAN (66) 04.01.2025

Summary
Observation filmée du passage dans le ciel de nombreuses lumières rouges scintillantes : observation de lanternes célestes.
Description

Le 4 janvier 2025, aux environs de 18h, un témoin (T1) circulant en véhicule à Perpignan (66), en présence de sa compagne (T2), rapporte l'observation d'un PAN constitué d'une dizaine de lumières rouges scintillantes, évoluant dans le ciel.T1 interrompt son déplacement et sort de son véhicule afin de filmer le phénomène avec son smartphone. Alertés dans le même temps, les parents du témoin confirment avoir également observé les lumières depuis un autre lieu, ce qui permet un recoupement partiel de l'observation. La durée totale du phénomène est estimée à environ dix minutes. Le 25 février 2025, T1 transmet au GEIPAN un Questionnaire Technique (QT) renseigné, complété d'une vidéo de l'observation. À ce jour, aucun autre QT n'a été reçu, les autres témoins mentionnés ne s'étant pas formellement manifestés.

Le cas présente une bonne consistance*: même si un unique témoignage a été formellement recueilli, alors que plusieurs personnes ont observé le phénomène. Le récit du témoin principal est suffisamment précis et complété par une vidéo de 2 minutes et 08 secondes.Sur cette vidéo, on distingue clairement dix lumières se déplaçant lentement en montant dans le ciel. Des repères au sol bien visibles permettent de situer la scène, ce qui facilite l'analyse et la compréhension de l'observation.
Une seule hypothèse est envisagée, celle de l'observation de lanternes célestes.
En effet, les lumières rougeoyantes / scintillantes évoluant selon une trajectoire ascendante influencée par le vent, présentent des caractéristiques conformes à celles généralement observées lors du déploiement de lanternes célestes.
Le logiciel IPACO*, utilisé par le GEIPAN pour l'analyse des photos/ vidéo, a permis d'authentifier la vidéo et de vérifier la cohérence chromatique avec l'hypothèse lanternes (Annexe 1).
L'étrangeté perçue provient probablement de l'angle d'observation éloigné des témoin, mais le comportement fluide des lumières reste typique d'un lâcher de lanternes :
- La source de départ est située au même endroit pour toutes les lumières, vers un même point au sol. En effet, si on déroule le film à l'envers, on peut vérifier que toutes les lumières partent d'un même point: elles convergent vers le sol, les unes après les autres.
- La trajectoire est en constante ascendance.
- La montée se fait à vitesse régulière.
- L'écart entre chaque lumière reste constant, en fonction de l'ordre du lâcher.
- Aucune lumière ne double l'autre ou ne change de trajectoire.
- La vitesse apparente et l'orientation sont cohérentes avec un vent faible orienté nord (4 à 6 km/h). Voir les conditions météo (Annexe 2).
- La seule lumière qui semble aller dans l'autre sens dans le film est un reflet (un flare de poursuite).
- Les lumières les plus hautes s'éteignent dans l'ordre d'arrivée.

Le 9 mars, la Préfecture a été sollicitée afin de vérifier si une autorisation préalable pour le lâcher de lanternes avait été demandée. Le 13 mars, le Bureau de l'Ordre Public et des Polices Administratives de Sécurité de Perpignan a répondu qu'aucune demande d'autorisation pour le lâcher de ballons ou de lanternes n'avait été reçue pour cette date. Des vérifications supplémentaires auprès des services de la police municipale et nationale ont également indiqué qu'aucune information relative à ces lumières n'avait été rapportée.
Il est fort probable qu'il s'agisse d'un lâcher de lanternes "sauvage" (non autorisé), effectué dans le cadre d'un événement festif, sportif ou culturel. Il convient de rappeler que l'observation a eu lieu un samedi en fin d'après-midi, une période particulièrement propice à ce type de manifestation.
Le GEIPAN classe le cas en en "A": Observation de lanternes célestes.

*selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d'informations considérées comme fiables et objectivées, recueillies pour un témoignage.
*IPACO : logiciel d'analyse et de traitement d'images du GEIPAN (IPACO.fr).