MOREZ (39) 11.08.1988
Summary
Observations nocturnes de flashes blancs clignotants semblant provenir d'une forme allongée en déplacement à haute altitude : observation d’un avion.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé ROUSSES (LES) 11.08.1988 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Il concerne l’observation des déplacements d’un PAN avec des flashes intermittents par deux témoins, le 11 août 1988 vers 00 heures 50. Militaires stagiaires, ils sont en bivouac au lieu-dit « le chalet de Bonnefoy » dans la forêt dite du « Risoux » sur la commune de MOREZ (39). Les témoins sont d'abord intrigués par la présence de flashes blancs dans le ciel nocturne, puis par la vitesse et la trajectoire particulière du PAN tout comme l'absence de bruit. Le PAN, décrit comme une forme allongée, disparaît de leur vue en prenant une trajectoire descendante et en étant caché par le paysage. La Gendarmerie alertée ne recueillera aucun autre témoignage sur ce phénomène durant son enquête.
Les points d’étrangeté relevés par les témoins durant leur observation peuvent tous être expliqués par une simple confusion avec un avion et ses feux anticollision observés dans des conditions particulières.
La vitesse du PAN, décrite comme étant « supérieure à celle d’un Mirage type F1 » par T1, est en réalité particulièrement difficile, voire impossible, à apprécier de nuit, sans aucun repère fixe et sans connaître l’altitude de déplacement du PAN, et ce même pour un témoin affirmant « avoir l’habitude de voir évoluer les mirages ».
La perception du bruit est, elle aussi, très dépendante d’autres facteurs, inconnus dans le cas présent, tels que la distance séparant les témoins du PAN, l’environnement sonore, la perception auditive propre des témoins, la puissance sonore émise par le PAN et la force et la direction du vent. Il existe dans les archives GEIPAN de nombreux cas avérés (dont avec preuve Radar) d’observations d’aéronefs sans perception de bruit. Aussi, faute de précisions sur ces paramètres, l’absence de perception de bruit n’est pas déterminante.
T1 affirme par ailleurs que les lumières étaient « trop intenses » pour être celles d’un avion. Or, nous sommes dans une configuration d’observation particulière et inhabituelle pour les témoins. En effet, ceux-ci se trouvent placés dans une situation d’observation nocturne temporaire, en forêt, loin de toute pollution lumineuse et de lumières parasites, alors qu’ils résident habituellement en agglomération. Par ailleurs, se trouvant dehors depuis plusieurs heures, leur vision nocturne à largement eu le temps de s’accoutumer à l’environnement, qui est particulièrement sombre.
De ce fait, toute lumière forte, même lointaine, leur apparaîtra comme étant très intense.
Un autre aspect d’étrangeté pour les témoins, et en particulier pour T1, est l’impression que le PAN se déplace de manière « sinusoïdale ». Le fait que T2 affirme que le PAN se déplaçait en suivant un « tracé rectiligne » et que « … le plan de vol était irrégulier, elle [cette forme] montait et descendait toujours assez rapidement… », nous donne des indices sur ce que T1 a perçu et sur la nature du déplacement réel du PAN.
L’alternance rapide des feux anticollision placés à des endroits distants de l’avion et l’impossibilité de nuit de percevoir la forme de l’avion peuvent, selon un angle d’observation propice, créer une illusion perceptive de déplacement sinusoïdal rapide issu des seules lumières, alors que le déplacement est bien entendu rectiligne. Ceci peut être constaté sur des vidéos accessibles sur le net.
Le dernier point d’étrangeté relevé par les témoins concerne l’arrêt apparent, puis la descente « vers le sol » du PAN. Ceci s’explique aisément par un gain temporaire d’altitude de l’avion selon un déplacement s’effectuant le long de l’axe d’observation, ce qui produit un effet d’immobilité apparente. Une fois le palier d’altitude atteint par l’avion, l’angle d’observation diminue de nouveau jusqu’à ce que l’avion disparaisse derrière les arbres. De plus, la forte luminosité des feux anticollision de l’avion, perceptible de très loin, accentue l’impression qu’il reste relativement proche ; par conséquent cette phase finale d’observation est assimilée par les témoins comme étant une « descente », alors qu’il s’agit en réalité d’un éloignement.
La vraisemblance d’un avion en lieu et date, hormis la compatibilité à l’observation telle qu’évaluée ci-dessus, est bonne. Il y a 5 aéroports dans un rayon de 120 km du lieu dont 4 internationaux et un militaire. Un avion issu de l’un de ces aéroports n’est pas encore en altitude de croisière et peut donc créer les illusions expliquées avec ses différents feux et ses changements d’altitude.
La consistance est médiocre. Toutes les données angulaires utiles sont absentes (dimensions du PAN, élévation sur l’horizon initiale et finale…). Les données temporelles sont imprécises, voire également absentes.
En conséquence GEIPAN classe le cas en B : observation d’un avion.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé ROUSSES (LES) 11.08.1988 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Il concerne l’observation des déplacements d’un PAN avec des flashes intermittents par deux témoins, le 11 août 1988 vers 00 heures 50. Militaires stagiaires, ils sont en bivouac au lieu-dit « le chalet de Bonnefoy » dans la forêt dite du « Risoux » sur la commune de MOREZ (39). Les témoins sont d'abord intrigués par la présence de flashes blancs dans le ciel nocturne, puis par la vitesse et la trajectoire particulière du PAN tout comme l'absence de bruit. Le PAN, décrit comme une forme allongée, disparaît de leur vue en prenant une trajectoire descendante et en étant caché par le paysage. La Gendarmerie alertée ne recueillera aucun autre témoignage sur ce phénomène durant son enquête.
Les points d’étrangeté relevés par les témoins durant leur observation peuvent tous être expliqués par une simple confusion avec un avion et ses feux anticollision observés dans des conditions particulières.
La vitesse du PAN, décrite comme étant « supérieure à celle d’un Mirage type F1 » par T1, est en réalité particulièrement difficile, voire impossible, à apprécier de nuit, sans aucun repère fixe et sans connaître l’altitude de déplacement du PAN, et ce même pour un témoin affirmant « avoir l’habitude de voir évoluer les mirages ».
La perception du bruit est, elle aussi, très dépendante d’autres facteurs, inconnus dans le cas présent, tels que la distance séparant les témoins du PAN, l’environnement sonore, la perception auditive propre des témoins, la puissance sonore émise par le PAN et la force et la direction du vent. Il existe dans les archives GEIPAN de nombreux cas avérés (dont avec preuve Radar) d’observations d’aéronefs sans perception de bruit. Aussi, faute de précisions sur ces paramètres, l’absence de perception de bruit n’est pas déterminante.
T1 affirme par ailleurs que les lumières étaient « trop intenses » pour être celles d’un avion. Or, nous sommes dans une configuration d’observation particulière et inhabituelle pour les témoins. En effet, ceux-ci se trouvent placés dans une situation d’observation nocturne temporaire, en forêt, loin de toute pollution lumineuse et de lumières parasites, alors qu’ils résident habituellement en agglomération. Par ailleurs, se trouvant dehors depuis plusieurs heures, leur vision nocturne à largement eu le temps de s’accoutumer à l’environnement, qui est particulièrement sombre.
De ce fait, toute lumière forte, même lointaine, leur apparaîtra comme étant très intense.
Un autre aspect d’étrangeté pour les témoins, et en particulier pour T1, est l’impression que le PAN se déplace de manière « sinusoïdale ». Le fait que T2 affirme que le PAN se déplaçait en suivant un « tracé rectiligne » et que « … le plan de vol était irrégulier, elle [cette forme] montait et descendait toujours assez rapidement… », nous donne des indices sur ce que T1 a perçu et sur la nature du déplacement réel du PAN.
L’alternance rapide des feux anticollision placés à des endroits distants de l’avion et l’impossibilité de nuit de percevoir la forme de l’avion peuvent, selon un angle d’observation propice, créer une illusion perceptive de déplacement sinusoïdal rapide issu des seules lumières, alors que le déplacement est bien entendu rectiligne. Ceci peut être constaté sur des vidéos accessibles sur le net.
Le dernier point d’étrangeté relevé par les témoins concerne l’arrêt apparent, puis la descente « vers le sol » du PAN. Ceci s’explique aisément par un gain temporaire d’altitude de l’avion selon un déplacement s’effectuant le long de l’axe d’observation, ce qui produit un effet d’immobilité apparente. Une fois le palier d’altitude atteint par l’avion, l’angle d’observation diminue de nouveau jusqu’à ce que l’avion disparaisse derrière les arbres. De plus, la forte luminosité des feux anticollision de l’avion, perceptible de très loin, accentue l’impression qu’il reste relativement proche ; par conséquent cette phase finale d’observation est assimilée par les témoins comme étant une « descente », alors qu’il s’agit en réalité d’un éloignement.
La vraisemblance d’un avion en lieu et date, hormis la compatibilité à l’observation telle qu’évaluée ci-dessus, est bonne. Il y a 5 aéroports dans un rayon de 120 km du lieu dont 4 internationaux et un militaire. Un avion issu de l’un de ces aéroports n’est pas encore en altitude de croisière et peut donc créer les illusions expliquées avec ses différents feux et ses changements d’altitude.
La consistance est médiocre. Toutes les données angulaires utiles sont absentes (dimensions du PAN, élévation sur l’horizon initiale et finale…). Les données temporelles sont imprécises, voire également absentes.
En conséquence GEIPAN classe le cas en B : observation d’un avion.